Après l'affaire Coldplay, un autre PDG se fait renvoyer à cause de sa relation amoureuse avec une employée

On se souvient de ce patron américain surpris par la kisscam, enlacé avec une collègue en plein concert, qui avait fini par démissionner quelques jours plus tard.

Cette fois, le scénario se répète mais à une autre échelle: c'est le directeur général de Nestlé, Laurent Freixe, qui se retrouve écarté après la découverte d'une relation amoureuse avec une employée sous sa responsabilité directe.

Pour un groupe comme Nestlé, déjà affaibli par plusieurs polémiques, la décision n'a rien d'anodin.

L'entreprise traîne derrière elle l'affaire des pizzas Buitoni contaminées, mais aussi des controverses liées à ses eaux minérales. Dans un tel contexte, la direction ne pouvait pas se permettre de voir un nouveau scandale éclater autour de son patron.

L'éviction rapide de Freixe apparaît donc comme une façon de couper court à une éventuelle tempête médiatique, avant qu'elle ne prenne de l'ampleur.

Ce choix illustre bien la crainte qu'ont désormais les multinationales de voir une affaire privée se transformer en boule de neige publique. Avec la circulation instantanée des images et des rumeurs, il suffit parfois d'un détail pour que l'opinion s'emballe.

L'exemple du concert de Coldplay a visiblement servi de leçon: mieux vaut agir vite que de laisser la situation dégénérer.

Mais ce type de stratégie n'est pas sans conséquences. Certains observateurs estiment que Nestlé, en voulant se montrer irréprochable, ouvre en réalité un nouveau débat.

D'un côté, on peut comprendre qu'une entreprise cherche à protéger son image. De l'autre, la frontière entre vie privée et obligations professionnelles devient floue, et cela soulève des interrogations sur la légitimité d'un tel renvoi.

En Suisse, où la culture d'entreprise est souvent plus stricte, la décision paraît logique, mais dans d'autres pays, elle pourrait être jugée excessive.

Au final, l'affaire Freixe prouve qu'un dirigeant, aujourd'hui, n'a presque plus droit à l'erreur dans sa vie personnelle.

Pour Nestlé, l'objectif était d'éviter un remake de l'épisode Coldplay. Mais reste à voir si ce choix renforcera réellement son image, ou si, au contraire, il alimentera encore plus les critiques déjà nombreuses autour du groupe.

Source: TVA Nouvelles