La science confirme que le premier café du matin a un impact beaucoup plus important sur nous que l'on pense

Des équipes des universités de Bielefeld et de Warwick ont suivi plus de deux cents jeunes adultes dans leur vraie vie, pas en labo, pour voir ce que la caféine change concrètement dans la tête et dans l'humeur.

Le suivi se faisait avec une application où les participants indiquaient leur état d'esprit plusieurs fois par jour et s'ils avaient bu quelque chose de caféiné dans l'heure et demie avant.

Cette approche, utilisée sur le terrain, permet de capter ce qui se passe pour vrai, dans le chaos d'une journée normale.

Résultat : le fameux café du matin amène un net regain d'émotions positives motivation, entrain, sentiment de bien-être, surtout dans les deux heures et demie après le réveil. Plus tard, l'effet retombe graduellement, puis on voit parfois un petit retour en fin de journée.

Pourquoi le matin frappe plus fort? La nuit, l'adénosine grimpe et met les neurones sur « pause » pour favoriser le sommeil.

Quand on prend du café, la caféine bloque ces récepteurs-là; ça ouvre la voie à la dopamine et à la noradrénaline, l'éveil embarque et le moral remonte.

Au lever, on sort d'un long « jeûne de café », alors l'impact est particulièrement marqué. Point important : la caféine a tendance à hausser le positif plus qu'à diminuer le négatif.

En clair, on se sent plus content, plus allumé, sans que ça change tant l'anxiété chez la majorité.

Autre détail qui casse un mythe : l'amélioration observée ne se résume pas au simple soulagement d'un manque. Même des gens peu habitués à la caféine ressentent un coup de pouce, ce qui va à l'encontre de l'idée que le café ne ferait que corriger des symptômes de sevrage.

Évidemment, tout ça vient avec des nuances. Une dose en fin d'après-midi peut jouer dans le sommeil, et une consommation trop élevée peut entraîner irritabilité ou dépendance chez certaines personnes.

Mais, dans l'ensemble des observations rapportées, ces effets restaient minoritaires et ne renversaient pas le portrait général : le café du matin agit comme un amplificateur de bon, lié à notre horloge interne et à la chimie du cerveau.

Source : Science&Vie