Une enseignante dénonce les parents qui traitent encore leurs enfants au cégep comme des élèves du primaire
Crédit photo: Radio-Canada
Une enseignante québécoise a récemment exprimé une grande inquiétude: selon elle, plusieurs parents traitent encore leurs enfants comme des bébés, même une fois rendus au cégep. Le résultat, c'est des jeunes adultes qui arrivent au collège comme s'ils entraient à la maternelle.
Des rencontres de parents au cégep
Autrefois réservées au primaire et au secondaire, les fameuses rencontres de parents existent maintenant dans certains cégeps. Pour l'enseignante, c'est un non-sens. À cet âge, les jeunes devraient apprendre à se débrouiller seuls, à poser leurs questions, à gérer leurs horaires, sans que papa ou maman intervienne.
Trop de protection, pas assez d'autonomie
Le vrai problème, selon elle, vient de loin. Depuis qu'ils sont petits, plusieurs jeunes sont protégés de toute émotion négative. Les parents veulent les épargner à tout prix. Mais en faisant cela, ils les empêchent de développer des outils pour affronter la vie. Cela mènerait à une hausse des cas d'anxiété, à des jeunes qui n'arrivent plus à gérer leurs conflits ou leurs erreurs.
Des parents qui veulent tout savoir
Elle mentionne recevoir de plus en plus d'appels et de messages de parents qui veulent discuter des résultats ou de l'assiduité de leur enfant. L'exemple le plus marquant, c'est une mère paniquée de ne pas avoir accès au portail de notes. « Je suis une maniaque du contrôle », lui a-t-elle dit.
Des témoignages qui confirment, les parents interviennent trop
Les commentaires sous la vidéo de l'enseignante confirment qu'elle n'est pas seule à observer cette réalité. Plusieurs personnes travaillant dans les cégeps ou en milieu professionnel partagent des exemples frappants.
Un employé d'un cégep pour adultes raconte que des parents appellent même pour justifier l'absence de leur enfant de 29 ans. Une autre personne relate qu'un candidat de 21 ans lui a demandé si son père pouvait l'accompagner en entrevue. Pour beaucoup, cette surprotection empêche les jeunes de développer leur confiance et leur autonomie.
Certains parents affirment ne jamais avoir assisté aux rencontres de parents au cégep, jugeant que c'est aux jeunes de se prendre en main. D'autres s'indignent que les « parents hélicoptères » soient maintenant présents même à ce niveau. Une enseignante exprime sa déception face à une société qui infantilise ses jeunes jusque dans les démarches d'emploi, comme porter leur CV à leur place.
Une minorité, toutefois, nuance la situation. Une mère rappelle qu'il peut être rassurant, pour les parents d'un jeune qui quitte la maison, d'avoir une séance d'information. Mais globalement, le ton des commentaires va dans le même sens: il est temps de redonner leur place aux jeunes et de retirer un peu celle des parents.
| SONDAGE | ||
22 JUIN | 86 RÉPONSES Une enseignante dénonce les parents qui traitent encore leurs enfants au cégep comme des élèves du primaire Trouvez-vous que les parents s'impliquent trop longtemps dans la vie de leur enfant? | ||
| Oui, il y a des limites | 39 | 45.3 % |
| Non, c'est bien que les parents s'impliquent | 39 | 45.3 % |
| Ça va être beau sur le marché du travail | 8 | 9.3 % |
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