« J'essaie avec Geneviève, justement, même avec mes enfants, tu sais, qui sont conscients aussi de ce qu'on a pu vivre, on essaie de mettre de l'humour là-dedans, d'en rire, de voir la beauté aussi, voir à travers la violence, même, une certaine beauté, parce que la violence, elle est agie par des humains en détresse bien souvent, qui, oui, veulent prendre le contrôle, mais t'as pas besoin d'avoir du contrôle sur l'autre si t'es bien avec toi-même, si t'es dans l'amour.
Donc, même là, t'sais, il y a quelque chose de pitoyable, de triste. Puis t'sais, il y a des situations qui me révulsent, puis il y a des violences que moi j'ai vécues, je le disais, que j'arrive pas à pardonner. Je ne fais pas le choix de ne pas me venger, t'sais. Je suis pas rendu là.
Mais j'essaie le plus possible de voir dans ce que j'ai vécu, puis dans ce que les gens vivent autour de moi, de la beauté, de l'amour, de la lumière. Puis justement, t'sais... C'est une phrase que j'ai notée, je l'ai sur mon babillard, c'est: Avoir mal, être bon. Avoir mal, être bon. Pour moi, il y a rien de plus beau au monde que quelqu'un qui, malgré la souffrance, arrive à faire le bien pareil, arrive à produire de la beauté pareil, t'sais. »