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Des chercheurs tombent sur des espèces inédites dans les fonds marins


PUBLICATION
Laurence Perron
8 octobre 2025  (14h34)
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Un scientifique qui fait de la plongée
Crédit photo: Facebook - Aquarium de Québec

Il y a trois ans, une mission scientifique au large de l'Australie-Occidentale a mis au jour une vedette des profondeurs: un requin-lanterne capable d'émettre sa propre lueur.

Ce petit prédateur, baptisé requin-lanterne d'Australie occidentale, porte le nom latin Etmopterus westraliensis.
Repéré lors d'une mission de la CSIRO, l'organisme fédéral de recherche en Australie, ce petit requin mène une vie discrète, bien enfoui sous la surface, autour de 600 mètres de profondeur.
Malgré son statut de requin, sa taille étonne: le plus gros spécimen mesurait à peu près 40 centimètres.
Rien à voir avec les géants des documentaires, mais assez pour intriguer les chercheurs par ses adaptations à la nuit permanente des abysses.

Des crabes qui ressemblent à de la porcelaine et un requin qui brille dans le noir

La particularité qui retient l'attention, c'est sa capacité à briller. La lumière ne vient pas d'un hasard: elle est produite par de minuscules organes lumineux, des photophores, disposés sur le ventre et les flancs.
À cette profondeur, chaque source de clarté a une raison d'être, et cette lueur intégrée au corps du poisson fait partie de son identité.
Son allure est taillée pour la vie en profondeur: un corps élancé, de petites nageoires dorsales, de grands yeux prêts à capter le moindre rayon. Tout indique un mode de vie adapté au noir total, où voir sans être vu fait souvent la différence.
Cette découverte s'inscrit dans une série de descriptions scientifiques associées à la même campagne de 2022.
Le requin-lanterne d'Australie occidentale devient ainsi la troisième nouvelle espèce de requin décrite à partir des spécimens récoltés à ce moment-là, aux côtés d'un requin-cornu peint et d'un requin-chat à oeufs striés révélés l'année suivante.
Ça montre à quel point une seule mission peut enrichir le portrait qu'on se fait des milieux profonds.
Ce n'est toutefois pas le premier requin à produire de la lumière. D'autres membres du même groupe, Etmopterus granulosus et Etmopterus lucifer, ont été signalés en Nouvelle-Zélande en 2021.
La même période de recherches a aussi mis en évidence un autre cas frappant, Dalatias licha, qui demeure à ce jour le plus grand vertébré bioluminescent connu, avec une longueur d'environ 1,6 mètre.
Tout ça replace E. westraliensis dans un contexte plus large: les profondeurs australiennes et voisines abritent une diversité lumineuse qu'on commence à peine à cartographier.
L'expédition australienne a d'ailleurs recensé une vingtaine de nouvelles espèces au total.
On y retrouve entre autres un petit crabe à l'allure de porcelaine et un poulpe surnommé Carnarvon Flapjack. Mais la figure centrale reste le requin-lanterne d'Australie occidentale.


Par sa taille modeste, sa lumière propre et son adaptation à 600 mètres sous la surface, il résume à lui seul ce qui fascine dans l'océan profond: un monde encore méconnu, où chaque découverte éclaire un coin d'ombre et redéfinit ce qu'on croyait savoir.
Source: Science&Vie
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