« Lorsque Samantha, qui est autiste, est venue chanter. Elle m'a fait craquer! J'ai pu m'identifier à ses parents, car moi aussi j'ai un garçon qui vit avec l'autisme. Ils ont été témoins de quelque chose qu'eux-mêmes ne croyaient pas possible. C'est une jeune fille de la Rive-Nord qui suivait des cours de chant avec Kevin Bazinet qui a remporté La Voix. Samantha était au même endroit que tout le monde. Il n'y avait pas de regard sur elle ou de commentaires du genre: ''Elle est bonne pour une autiste...'' C'est ce que j'ai voulu exprimer: l'importance de faire partie de la communauté. Célébrer la différence, c'est positif, mais le revers de la différence, ce sont les étiquettes qu'on met sur tout le monde: neurodiversité, préférences sexuelles, identité de genre, rang social, couleur de peau, etc. En respectant la diversité, on l'identifie beaucoup. À La Voix, c'est tout le contraire: on ne sait pas quelle est ta couleur, quelles sont tes préférences, etc. Pour cette raison, ce concept à l'aveugle a encore sa raison d'être: ça remet tout le monde ensemble sur un pied d'égalité. J'aime encore célébrer le talent. Même après 10 éditions, il y a encore entre 1,6 et 1,9 million de personnes au rendez-vous. Il y a quelque chose d'intéressant dans le fait de regarder la même émission en même temps et d'en discuter le lendemain. C'est très rassembleur. »