Deux personnalités publiques racontent leurs souvenirs les plus gênants

Avec du recul, ces moments de malaise deviennent souvent de bonnes anecdotes.

Rosalie Vaillancourt en a une qui la fait encore rire aujourd'hui. Un jour, elle est montée dans un autobus en pensant que c'était un transport en commun de Saint-Hyacinthe.

Elle cherchait où valider son billet quand elle a commencé à sentir des regards un peu trop insistants. Avant même d'avoir compris ce qui se passait, des agents de sécurité l'ont escortée vers la sortie. Ce n'était pas un bus régulier, c'était celui de la campagne électorale de Gilles Duceppe.

Elle a croisé le politicien en train de monter à bord et, sans réfléchir, lui a lancé un mot d'encouragement avant de quitter les lieux en vitesse. Ce n'est que plus tard qu'elle a réalisé à qui elle venait de parler. Sur le moment, elle était surtout terrorisée à l'idée de s'être mise dans le pétrin.

Sébastien Ricard, lui, a eu une expérience qui aurait pu être tirée d'un sketch. Il aime profiter des lacs en pleine nature, surtout lorsqu'il est seul et peut nager en toute liberté.

Un matin d'été, convaincu d'avoir trouvé un coin tranquille dans les Laurentides, il s'est glissé à l'eau après avoir laissé ses vêtements à l'abri entre deux rochers.

Il a nagé longtemps, savourant le calme du lieu. Mais en revenant vers la berge, il a vite compris que l'ambiance avait changé. Entre-temps, plusieurs familles s'étaient installées avec leurs serviettes et leurs glacières, des enfants s'amusaient dans l'eau, et l'endroit était maintenant tout sauf désert.

Coincé au large sans rien pour se couvrir, il a d'abord espéré que la foule finirait par s'éparpiller, mais le temps passait et la situation restait la même. Résigné, il a fini par interpeller une femme sur la plage pour lui expliquer son problème.

Son visage lui a aussitôt fait comprendre qu'elle l'avait reconnu. Elle a néanmoins joué le jeu et demandé aux autres de détourner le regard, le temps qu'il puisse récupérer ses affaires. Un moment de solitude intense, mais avec du recul, une anecdote qui fait sourire.

Ces moments de solitude absolue, où on voudrait disparaître sous terre, on finit toujours par en rire. Du moins, avec un peu de temps.

Source: 7 Jours