Face aux commentaires haineux, Olivier Primeau pointe du doigt la jalousie des Québécois
Crédit photo: Facebook - Tout le monde en parle
Olivier Primeau a récemment relancé un débat qui le touche de près: la perception de la réussite au Québec.
Selon lui, ce n'est plus l'effort ou l'ambition qu'on souligne, mais plutôt les doutes, les critiques et les soupçons. Un constat qui, à ses yeux, dépasse le simple désaccord d'opinions.
Il soulève un problème: dès qu'une personne entreprend quelque chose et voit son projet prendre de l'ampleur, la réaction dominante, selon lui, n'est pas l'encouragement.
Elle se transforme plutôt, selon lui, en une série de remises en question sur la légitimité du succès, sur les « avantages » supposés, ou sur les « raccourcis » qu'on imagine.
Primeau utilise ses réseaux pour illustrer ce qu'il vit, en pointant du doigt une tendance à rabaisser plutôt qu'à soutenir.
Une réussite surveillée au lieu d'être saluée
Les exemples qu'il évoque sont nombreux: un nouveau commerce suscite immédiatement des doutes sur les démarches suivies. Un jeune adulte qui s'offre une voiture ou une maison est vite catégorisé comme chanceux ou aidé.
Une entreprise locale qui prend de l'expansion? Selon lui, elle est aussitôt soumise à un examen public sévère, où chaque succès devient suspect.
Voici ce qu'il a écrit sur les réseaux sociaux, ainsi que sa publication avec des exemples de commentaires qu'il reçoit:
« ll y a 2 ans j'avais écrit un texte sur la jalousie au Québec, je crois que je suis du pour une partie 2 🙃
Au Québec, on est en train de frapper un mur : la jalousie de la réussite est devenue un vrai frein collectif. Et si on ne se ressaisit pas, ça va nous coûter cher socialement et économiquement. Un entrepreneur ouvre un nouveau commerce? On se demande tout de suite s'il a eu des «passe-droits».
Un jeune réussit à se payer une belle auto ou une maison? On pense qu'il a été chanceux, ou qu'il a eu de l'aide au lieu de reconnaître le travail derrière. Une entreprise d'ici commence à avoir du succès? Plutôt que de l'encourager à aller plus loin, on la critique, on la surveille, on tente même de la rabaisser. Comme si la réussite des autres venait gruger la nôtre.
C'est ça le vrai problème : on ne célèbre plus la réussite. On la soupçonne, on la jalouse et de plus en plus, on l'attaque.
Ce n'est pas juste un enjeu social. C'est un risque économique.
Parce qu'une société qui n'encourage plus ses bâtisseurs, ses créateurs, ses leaders c'est une société qui s'appauvrit. Et à ça, il faut ajouter un autre problème qui prend des proportions inquiétantes : la violence en ligne.Des attaques gratuites, souvent faites à partir de faux comptes, sans visage, sans courage.
Il faut aussi à applaudir la persévérance, l'innovation, le courage de ceux qui osent. La réussite des autres n'est pas une menace. C'est une inspiration. Il est temps qu'on change de mentalité.
Parce que le vrai danger, ce n'est pas que certains réussissentC'est qu'on les pousse à réussir ailleurs. #entrepreneur »
Réactions partagées sur les réseaux
Ce discours, bien que percutant, ne fait pas l'unanimité.
Plusieurs internautes ont manifesté leur appui, se disant soulagés de voir quelqu'un mettre des mots sur ce qu'ils vivent aussi.
Certains, au contraire, reprochent à Primeau de généraliser ou de faire preuve d'un biais basé sur ses propres expériences.
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19 MAI | 216 RÉPONSES Face aux commentaires haineux, Olivier Primeau pointe du doigt la jalousie des Québécois Êtes-vous d'accord avec Olivier Primeau concernant la « jalousie » des Québécois devant la réussite des autres? |
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Non | 60 | 27.8 % |
Moyennement | 32 | 14.8 % |
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