L'affaire Julien Lacroix: Des femmes qui l'ont dénoncé en rajoutent

Publié le 18 janvier 2023 à 16h44
PAR P. VILLENEUVE

Ces dernières semaines, « l'affaire Julien Lacroix » a énormément fait parler au Québec.

Après avoir été dénoncé par neuf femmes en 2020, dans un article de journal Le Devoir, l'humoriste Julien Lacroix a disparu de l'espace public.

En novembre dernier, un article paru dans La Presse mentionnait que certaines femmes qui avaient dénoncé l'humoriste regrettaient de l'avoir fait.

Depuis, Julien Lacroix a fait un retour sur scène devant de petites foules et a été interviewé à la télé dans l'émission « Le monde à l'envers » avec l'animateur Stéphan Bureau.

Des femmes ne regrettent rien

Dans une lettre conjointe, des femmes ne regrettent aucunement leurs dénonciations de 2020.

Elles ont tenu à maintenir leur témoignage dans une lettre que le site 24 heures a obtenu une copie.

« Nous ne rétractons pas nos dénonciations d'agressions et d'inconduites sexuelles. Nous sommes solidaires avec celles qui regrettent, parce qu'elles ont le droit de définir les termes de leur propre expérience. Toutefois, nous considérons notre partage tout aussi valide et important qu'à l'été 2020 », peut-on lire dans la lettre.

Ces femmes qui se sont confiées au site 24 heures refusent de dévoiler leur nombre. Toutefois, elles ont décidé d'écrire cette lettre « pour tenter de rééquilibrer le discours ».

« On avait peur que notre silence soit vu comme des regrets, comme si toutes les personnes qui ont dénoncé Julien Lacroix dans l'article du Devoir en 2020 regrettaient de l'avoir fait et se rétractaient », a indiqué l'une d'entre elles.

« Avec son retour, ça faisait plusieurs fois qu'on avait la volonté d'écrire une lettre, mais qu'on ne le faisait jamais», poursuit-elle. «On a participé à plusieurs entrevues, chacune de notre côté, mais beaucoup de nos témoignages ont soit été tronqués ou utilisés hors contexte, comme c'est le cas dans l'article de La Presse. Cette lettre, c'est notre parole entière. »

Enfin, elles ont spécifié :

« On ne veut plus donner d'entrevue à des journalistes. »