L'avenir du changement d'heure toujours en discussion
Avec le changement d'heure qui approche, dans la nuit du 1er au 2 novembre, plusieurs se demandent encore si Québec comptait vraiment mettre fin à cette routine.
D'après TVA, la question n'est pas morte, mais le dossier avance lentement. L'an passé, Québec a tenu une consultation publique, du 22 octobre au 1er décembre 2024, pour prendre le pouls de la population.
À ce moment-là, le ministère de la Justice remettait carrément en question l'utilité des changements d'heure deux fois par année, en soulevant les impacts possibles sur le quotidien, la santé et l'économie.
Or, près d'un an plus tard, les conclusions officielles n'ont toujours pas clarifié la suite des choses.
Au retour parlementaire, vers la fin septembre, le ministre Simon Jolin-Barrette a reconnu que mettre fin au changement d'heure se révèle plus complexe que prévu.
Résultat : pour l'instant, on garde l'habitude d'ajuster l'heure en novembre et au printemps. La décision finale appartient à chaque province et territoire, ce qui complique la coordination.
Ailleurs au pays, certains ont déjà tranché : la Saskatchewan, le Yukon et des régions de la Colombie-Britannique ne touchent plus à l'horloge.
L'Ontario a même adopté en 2020 un projet de loi en faveur d'une heure permanente, mais attend une entente avec le Québec et l'État de New York pour bouger en bloc, question d'éviter de se désaligner de partenaires économiques clés.
Le Québec, lui, vit déjà quelques exceptions locales. La Minganie, incluant l'île d'Anticosti, suit l'heure de l'Est (normale ou avancée selon la saison), alors que la Basse-Côte-Nord reste à l'heure normale de l'Atlantique toute l'année. Dans l'extrême Est, des secteurs près du Labrador, dont Blanc-Sablon, ne changent plus l'heure non plus.
Abolir ou ne pas abolir le changement d'heure?
Faut-il abolir pour de bon? Les arguments s'affrontent, mais le coeur du débat demeure la santé publique et la stabilité du quotidien.
Des recherches récentes, largement reprises par les médias (notamment Global News), associent le changement d'heure à des hausses temporaires de problèmes cardiovasculaires dans les jours qui suivent, en plus de dérégler le sommeil et d'accentuer la fatigue.
À l'origine, le but était simple : gagner une heure de clarté le soir, particulièrement durant l'été.
Au fédéral, la députée, Marie-France Lalonde, prévoit déposer un projet de loi afin d'instaurer une heure permanente partout au Canada.
Mais, concrètement, ce qui touche le quotidien des Québécois se décidera ici. À court terme, la réponse est simple : on recule l'heure en novembre.
Pour ce qui est d'un changement durable, TVA rapporte que le gouvernement évalue encore ses options; la coordination interprovinciale et transfrontalière restera la clé avant toute annonce ferme.
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L'abolir | 108 | 81.2 % |
Le garder | 14 | 10.5 % |
Je ne sais pas | 11 | 8.3 % |
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