Des ingrédients cachés dans vos burgers McDo, PFK ou Burger King au Québec? Voici la réponse
Crédit photo: Facebook - McDo / McDo Canada | Montage : Canva
Les grandes chaînes de fast-food promettent partout le même goût. Ce qui change, c'est souvent la manière de dire ce qu'il y a dedans.
Une récente action de l'UFC-Que Choisir a montré que la transparence varie beaucoup selon les pays : pour un hamburger similaire, la Suisse détaille des listes d'ingrédients et d'additifs très longues, alors que la France se contente parfois de quelques mentions générales.
L'écart ne vient pas seulement de la recette, mais de l'obligation d'afficher (ou non) toute la composition.
Au Québec, on n'utilise pas les codes « E » vus en Europe. Les fabricants doivent inscrire le nom usuel des ingrédients et les classer par ordre décroissant de poids. Ils doivent aussi indiquer les ingrédients des ingrédients.
C'est pourquoi, ici, on lit mono- et diglycérides d'acides gras plutôt que E471, ou carboxyméthylcellulose plutôt que E466. Le principe vise à ce que l'étiquette reste compréhensible sans connaître les codes européens.
Dans les pains et certaines sauces, on retrouve régulièrement des émulsifiants et épaississants. Leur rôle est simple : stabiliser la pâte, améliorer la mie, éviter la séparation des phases et garder une texture constante.
Santé Canada encadre précisément ces familles d'additifs et fixe des limites d'usage (les plafonds sont souvent cumulés entre émulsifiants et épaississants, avec des niveaux combinés typiques autour de 5 000 ppm selon la catégorie d'aliments).
Autrement dit, leur présence n'est pas anormale dans des produits transformés; elle est réglementée.
Dans la pratique, les « classiques » des pains de burger reviennent souvent : mono- et diglycérides (E471), DATEM/esters tartriques acétylés (E472e), lactylate de stéaroyle de sodium-SSL (E481) et carboxyméthylcellulose-CMC (E466).
Ces additifs figurent parmi les substances autorisées au Canada, dans la liste officielle des agents émulsifiants/épaississants/stabilisants, avec des conditions selon l'aliment.
Leur utilité est essentiellement technologique : volume et souplesse de la mie, régularité de la texture, tenue à la congélation/réchauffage.
Là où l'on observe de vraies différences entre marchés, c'est surtout du côté des colorants. Le Canada autorise un nombre limité de colorants synthétiques et tient une liste publique à jour; certains colorants courants en Europe n'y figurent pas.
Résultat : deux burgers « identiques » en apparence peuvent afficher des colorants différents selon le pays, simplement parce que les règles ne sont pas les mêmes.
Santé Canada est là pour nous aider
Pour le consommateur québécois, la meilleure stratégie est terre-à-terre : lire la liste d'ingrédients au complet, repérer les noms de classe (émulsifiant, épaississant, agent de texture) et les noms usuels, puis, en cas de doute, consulter les listes officielles de Santé Canada.
Pour vérifier un colorant chez nous, le réflexe utile reste la Liste des colorants alimentaires autorisés de Santé Canada.
En conclusion, au Québec, l'information est plus simple à obtenir : les grandes chaînes publient des listes d'ingrédients et d'allergènes claires directement sur leurs sites (McDo, PFK, Burger King, etc.).
On peut donc vérifier rapidement ce que contiennent pains et sauces, sans décoder de codes « E ».
En France, l'accès à un niveau de détail comparable est plus inégal selon l'enseigne et le pays voisin, d'où l'intérêt de rappeler ici que quelques clics suffisent pour tout consulter.
Source : Science&Vie
Source : Santé Canada
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