Face aux critiques, Air Canada offrira de l'alcool gratuitement

Bière et vin s'ajoutent au service standard, en plus des jus et des boissons gazeuses.

Le transporteur mise clairement sur l'expérience à bord pour remonter la satisfaction des clients, alors que la grogne contre les suppléments pour les bagages et le manque d'espace pour les jambes ne dérougit pas.

L'idée est simple: offrir un petit extra facile à apprécier afin que le voyage paraisse plus agréable, même quand le portefeuille souffre au moment d'ajouter une valise. Depuis l'an dernier, les frais additionnels pour les bagages sont devenus un irritant majeur.

Plusieurs voyageurs se sentent coincés entre des billets déjà chers et des coûts de manutention qui grimpent. L'espace entre les rangées est aussi au coeur des critiques.

Dans ce contexte, servir de l'alcool sans frais en cabine économique agit comme une mesure d'apaisement. Ce n'est pas un changement de politique sur les bagages, c'est un geste ciblé pour soigner l'ambiance à bord et donner l'impression d'en avoir un peu plus pour son argent.

La stratégie n'a rien d'innocent. Air Canada évalue que la nourriture et les boissons pèsent lourd dans l'appréciation globale d'un vol. Rendre la bière et le vin gratuits coûte quelque chose, bien sûr, toutefois l'entreprise calcule que l'effet positif sur la satisfaction vaut plus que les revenus perdus sur ces produits.

À l'inverse, réduire les frais de bagages bousculerait l'équilibre financier, parce que ces frais couvrent des opérations concrètes et récurrentes.

Autrement dit, le transporteur préfère bonifier le service en cabine plutôt que de retrancher une source de revenus qui sert à payer la logistique des valises.

Pour les passagers, le message est clair: les frais de bagages restent, l'espace ne s'agrandit pas, cependant l'expérience à bord gagne un petit plus.

Ceux qui aiment prendre un verre pendant le vol vont y trouver leur compte. Ceux qui espéraient un retour en arrière sur les suppléments risquent de demeurer déçus.

Reste à voir si ce pari sur le plaisir immédiat fera réellement baisser la pression. Une chose est certaine: la bataille pour la satisfaction en classe économique se joue désormais autant dans le verre que dans le porte-monnaie.

Source: Le Parisien