Plusieurs enseignes de Sherbrooke en difficulté: fermetures et démarches financières
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À Sherbrooke, le monde du café traverse une mauvaise passe. Dans un même souffle, on voit des enseignes fermer pendant que d'autres se battent pour rester ouvertes.
Le cas principal, c'est Géogène Micro-Torréfacteur. L'entreprise s'est placée à l'abri de ses créanciers au début du mois pour encaisser le choc d'un endettement qui frôle 1,9 million de dollars, alors que l'actif déclaré est symbolique.
Ce n'est pas la fin du parcours, mais un virage obligé pour garder les opérations en marche tout en réorganisant la maison.
Depuis plus d'un an, Géogène a enclenché une restructuration avec un objectif clair: recentrer l'affaire sur ce qui a toujours été son coeur, la torréfaction.
Géogène Micro-Torréfacteur au centre de la tourmente
Concrètement, le plan consiste à simplifier, resserrer les coûts et miser sur l'expertise café. Géogène n'est pas d'abord un salon, c'est un torréfacteur.
Revenir à cette base, c'est se donner les meilleures chances de stabiliser la production, uniformiser la qualité et regagner la confiance des partenaires.
La pression s'est accentuée à la fin septembre quand certains créanciers ont exigé des garanties; la protection légale a alors permis de continuer les opérations sans couper le courant au milieu de la démarche.
Prochaine étape: déposer un plan formel aux créanciers dans les semaines à venir, tout en gardant la rôtissoire allumée et les commandes qui sortent.
Le réseau autour de la marque, lui, évolue. Le Bernache café buvette et le Géogène Café à Magog opèrent désormais de façon indépendante sous licence, avec de nouveaux propriétaires depuis le 1ᵉʳ août.
Cette structure laisse à Géogène la latitude pour se concentrer sur la torréfaction, pendant que ces établissements servent de vitrines locales et gèrent leurs propres réalités. L'idée, c'est d'éviter de s'éparpiller, de garder le cap sur le produit et d'assainir les finances au pas mesuré.
Une page se tourne pour le café de quartier, Bekkah's
En parallèle, le paysage change ailleurs en ville. À Lennoxville, Bekkah's a tiré sa révérence après une longue réflexion sur le bail à renouveler, la charge de travail et la rentabilité:
« On doit signer un nouveau bail et [j'ai] regardé ma vie personnelle: j'en ai pas eu pendant cinq ans, je travaille vraiment fort et je ne paie pas le bon montant, disons. Est-ce que je peux continuer ça pour un autre cinq ans? La réalité, c'est que je ne peux pas faire tout ça par moi-même... », a confié la propriétaire Rebekkah Gallagher à l'équipe de Radio-Canada.
Cette fermeture rappelle la fragilité des cafés de quartier: des coûts qui montent, des marges qui rapetissent et des humains qui finissent par s'épuiser. Ensemble, ces dossiers montrent une tendance claire: l'heure est aux choix difficiles.
Source: Radio-Canada
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