Un Québécois explique pourquoi reprendre un cadeau après une rupture, ça fait dur

Un don, c'est un don. Une fois offert, l'objet ne vient pas avec une clause de rappel ni un reçu moral à brandir quand l'histoire se termine. Ce qui est donné est censé rester donné, sans négociation.

Il met l'accent sur le principe, pas sur le prix. Ce n'est pas une question de bague, de console ou de petits objets sans grande valeur.

Ce qui dérange, c'est l'idée d'exiger quoi que ce soit d'un ex, comme si la relation se continuait sous forme de comptabilité. Il rappelle que la personne qui reçoit un présent n'a pas à rendre des comptes sur ce qu'elle en fait.

Que ce soit pour le garder, le revendre ou le mettre au recyclage, ça lui appartient. La liberté du destinataire fait partie intégrante du geste de donner.

Et pourtant, les histoires s'accumulent. Des gens se font réclamer les restos payés pendant la relation, comme si chaque sou devait être remboursé une fois l'amour fini.

Voici la vidéo:

D'autres se font enlever leur bague de fiançailles et tout le coffret de bijoux offerts au fil des années. On entend aussi des demandes de remboursement d'épicerie, ou des mises au point dignes d'un tableur: totaliser toutes les dépenses, puis envoyer la note.

Il y a même des cas absurdes où un ex a réclamé une brosse à cheveux achetée au Dollarama. Sans oublier les collections de livres reprises au moment du départ. Tout ça a un point commun: transformer des souvenirs en inventaire. L'auteur de la vidéo refuse cette logique de « retour de marchandises ».

Bref, reprendre ses cadeaux après la fin d'une histoire, ça ne répare rien. Ça ne guérit pas, ça n'efface pas les déceptions et ça ne donne pas plus de dignité.

Si on veut vraiment tourner la page, la meilleure option reste la plus simple: assumer ce qu'on a donné, laisser l'objet où il est, et avancer.