Olivier Primeau s'insurge contre un produit vendu trop cher, selon lui, au Costco

Avec son franc-parler habituel, il s'en prend à l'augmentation rapide du coût de cette coupe, qu'il voit comme le symbole d'un problème plus large.

Selon lui, on n'est plus dans le petit luxe occasionnel qu'on s'offrait pour souligner quelque chose; on est rendu dans une catégorie où seule une minorité peut suivre.

Autrement dit, un produit qui restait accessible à monsieur et madame Tout-le-Monde glisse tranquillement vers le rang des gâteries hors de portée.

Dans son message, Primeau oppose le souvenir d'il y a une dizaine d'années à la réalité d'aujourd'hui. Avant, mettre un peu d'argent de côté suffisait pour préparer un souper spécial avec un morceau réputé pour sa tendreté.

Maintenant, dit-il en substance, le calcul ne tient plus. Entre l'épicerie qui grimpe, le loyer qui n'arrête pas, l'essence et tout le reste, la marge de manoeuvre s'est rapetissée au point où s'offrir ce type de viande demande des compromis qui n'ont rien d'un caprice.

Olivier Primeau: quand manger devient un luxe

On passe d'un plaisir occasionnel à un casse-tête budgétaire. Pour lui, ce n'est pas juste une question de bouffe. C'est le reflet d'un pouvoir d'achat qui s'érode depuis un bout, au point d'affecter la qualité de vie.

Il associe cette dérive à la gestion politique récente à Ottawa, convaincu que les décisions économiques ont contribué à débalancer le panier d'épicerie.

Qu'on partage ou non sa lecture, son intervention met le doigt sur une réalité que bien des familles ressentent: des choix qui se resserrent, des menus qui se simplifient et des plaisirs de table qui deviennent rares.

Au-delà des détails techniques et des débats de chiffres, son coup de gueule résume un sentiment répandu: la vie coûte cher, et les petites indulgences qui faisaient du bien sont plus difficiles à justifier.

L'exemple du filet mignon frappe parce qu'il est parlant. On le reliait à une fête, à un moment qu'on voulait rendre spécial. Quand ce symbole-là devient un luxe de plus en plus inaccessible, ça envoie un message clair sur l'état des finances des ménages.

En somme, Primeau exprime ce que plusieurs murmurent à voix basse: l'écart se creuse entre ce qu'on gagnait hier et ce que ça prend pour se faire plaisir aujourd'hui.

Que l'on soit d'accord avec son ton ou non, son intervention a le mérite de ramener la conversation sur l'essentiel: la capacité réelle des Québécois et des Canadiens à se payer, de temps à autre, quelque chose qui sort de l'ordinaire.