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Richard Turcotte livre un témoignage qui ne laisse personne indifférent


PUBLICATION
Laurence Perron
19 août 2025  (7h52)
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Richard Turcotte
Crédit photo: Facebook - Richard Turcotte

Sur le balado Ouvre ton jeu, animé par Marie-Claude Barrette, Richard Turcotte s'est ouvert comme rarement. Le ton de la rencontre était simple, vrai, et surtout rempli d'humanité. Ensemble, ils ont plongé dans un sujet qui touche tout le monde un jour ou l'autre: la perte d'un parent.

L'animateur de Salut Bonjour week-end a parlé de la dernière étape de vie de son père, Clément.
Il a raconté avoir mis son travail de côté pour passer un maximum de temps auprès de lui, au point de veiller à son chevet plusieurs nuits d'affilée.
Dans ses mots, on sentait autant la douleur que la gratitude d'avoir pu accompagner son père jusqu'au bout.
Un passage marquant de cette discussion, c'est le rôle qu'a joué la musique dans les derniers jours. Son entourage craignait parfois que les chansons fassent monter la tristesse, mais Richard a vu les choses autrement.
Pour lui, ce n'était pas de la peine, mais une forme d'expression encore possible, une façon de ressentir et de partager quelque chose de vivant malgré la maladie.
Et il préférait voir son père vivre une émotion forte plutôt que de rester plongé dans une routine sans relief au centre de soins:
« [...] J'ai dit: ''Non, je pense pas que ça le rend triste''. C'est rendu sa manière d'expression, d'émotion, c'est les pleures, parce que ça vient toucher quelque chose, mais c'est pas de la tristesse. J'suis sûr que non. Pis tu sais quoi? J'aime mieux qu'il vive une émotion, que pas pantoute, parce que le reste de la journée, il est au CHSLD, pis c'est... ordinaire, tsé... [...] »

Quand il revient sur le moment précis du départ de Clément, Richard raconte avoir été présent au petit matin, à l'instant où tout s'est arrêté.
Il savait qu'il voulait être là, et il en parle comme d'une évidence. Mais au lieu de s'arrêter à l'idée du « dernier souffle », il préfère imaginer que celui-ci ne s'est jamais vraiment éteint.
Dans sa vision, son père continue de souffler dans leurs voiles quand la famille a besoin d'avancer. Ce souffle, il le perçoit comme éternel, une présence discrète qui ne s'éteindra jamais:
« [...] J'ai assisté, je ne me vante pas de ça, mais je savais que, quand c'était la descente, que je serais là pour la fin. Pis, effectivement, j'étais tout seul avec lui. Moi j'faisais les nuits de garde, si tu veux. Je dormais à côté de lui et... pis un matin, vers 5h30 du matin, ça s'est terminé là, pis je savais que je serais là pour son dernier souffle. Je sais pas pourquoi. Ben j'dis: ''son dernier souffle'', mais en fait, j'aime dire que j'ai entendu son avant-dernier, parce que je dormais un peu et je l'ai entendu respirer, j'me suis rendormi quelques minutes pis c'était fini. Fake, j'aime dire qu'il a gardé son dernier souffle pour nous autres, tsé quand on a besoin de vent dans nos voiles, ben, il souffle dans nos voiles. Pis c'est éternel, tsé le dernier souffle est, dans ma tête de « poète » j'aime penser que le dernier souffle est éternel. »

*Appuyez sur l'image de la publication pour démarrer l'extrait du balado*
Ce témoignage, livré sans détour, montre à quel point l'expérience de la fin de vie peut être à la fois difficile et porteuse d'un sens profond.
En écoutant Richard, on comprend que ces instants marqués par la vulnérabilité deviennent aussi des souvenirs qui donnent de la force.
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Richard Turcotte livre un témoignage qui ne laisse personne indifférent

Avez-vous déjà vécu une situation similaire à celle de Richard Turcotte avec l'un de vos parents?


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