Christine Morency épate la galerie

L'humoriste commence son premier spectacle Grâce en disant : « À soir, ce sera pas du Shakespeare ». Son style s'apparente en effet plus à celui de Jean-Marc Parent ou Lise Dion qu'à celui de l'auteur de Macbeth.

Elle est montée sur la scène de l'Olympia au son d'un rythme reggaeton et a été accueillie par une ovation monstre mercredi, ce qui n'est pas commun pour une première médiatique.

Malgré une laryngite, elle est quand même montée sur les planches, à l'image d'une femme « faite sur le rough », comme elle le dit elle-même.

Son premier numéro était un autoportrait d'une « fille pas raffinée » qu'on pourrait comparer à cette « cousine pas barrée » qui parle trop fort et sur laquelle toutes les familles peuvent compter pour rire, une fois les bouteilles bien entamées.


Son spectacle était rempli d'anecdotes cocasses et on pouvait voir l'influence de Lise Dion et Jean-Marc Parent dans son style d'humour.

Elle a un sens de l'autodérision et une intensité similaire à Lise Dion et, comme Jean-Marc Parent, elle utilise des moments de vie drôles comme une visite catastrophique à la Ronde, aux glissades d'eau ou dans un tout-inclus, par exemple.

Ses histoires tournent autour du thème d'un environnement mal adapté pour les personnes qui ont de l'embonpoint. Elle met en lumière la « grossophobie larvée de la société dans laquelle nous vivons », mais elle rit aussi d'elle-même avec humour.

Elle a le don de rendre des histoires ordinaires en événements non anodins et intéressant par l'humour. Ses monologues sont remplis de gags qui se situent « quelque part entre le féminisme d'une Ali Wong et la vulgarité de l'époque des cabarets. » Elle fait quelques blagues sur le sexe au passage, mais sans trop choquer le public.

Au cours de son spectacle, elle répète souvent : « M'a pas te mentir » et on peut dire qu'elle est authentique. Même si elle enjolive un peu ses histoires au profit de l'humour, elle le fait sans trop d'exagération.

Christine Morency ne fait carrière en humour que depuis 2017. Elle confiait en entrevue avoir longtemps douté de sa légitimité à titre d'humoriste. Cependant, elle semble faite pour la scène.

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Source : lapresse.ca