Variole du singe: L'OMS déclenche l'alerte maximale
En effet, ce samedi 23 juillet, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché son plus haut niveau d'alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe.
Le directeur général, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé que la variole simienne a frappé près de 17 000 personnes dans 74 pays :
« J'ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale pour ce qui concerne l'éruption de variole du singe. »
Le directeur général a précisé que le risque dans le monde était relativement modéré, mais très élevé en Europe. Alors, même si un comité d'experts ne parvenait pas un consensus sur la nécessité de déclencher l'alerte maximale, c'est le Dr Tedros qui a tranché.
Le plus haut niveau d'alerte
La qualification « d'urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) » est utilisée dans des situations « graves, soudaines, inhabituelles ou inattendues ».
L'OMS définie cette urgence comme un « évènement extraordinaire » dont la propagation constitue un « risque pour la santé publique dans d'autres États » et pouvant nécessiter « une action internationale coordonnée ».
C'est la 7e fois seulement que l'OMS a recours à ce niveau d'alerte.
Principaux cas
Majoritairement, les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes. Selon l'OMS, ces hommes sont relativement jeunes et vivent essentiellement en ville.
D'ailleurs, une étude de la revue scientifique New England Journal of Medicine, basée sur des données de 16 pays différents, confirme que dans la vaste majorité (95 % des cas récents), la maladie a été transmise lors d'un contact sexuel. De plus, 98 % des personnes touchées étaient des hommes gais ou bisexuels.
Devant le comité d'experts, le Dr Tedros a relevé :
« Ce mode de transmission représente à la fois une opportunité pour mettre en place des interventions de santé publique ciblées, et un défi, car dans certains pays, les communautés affectées sont face à des discriminations qui menacent leur vie. »
Il a ajouté :
« Il y a une réelle inquiétude que les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes puissent être stigmatisés ou blâmés pour la flambée de cas, la rendant beaucoup plus difficile à tracer et à stopper. »
Vaccination
L'Agence européenne des médicaments (EMA) a déclaré avoir approuvé l'utilisation d'un vaccin contre la variole humaine pour étendre son utilisation contre la propagation de la variole simienne.
Le vaccin Imvanex est approuvé dans l'UE depuis 2013 pour la prévention de la variole.
Enfin, l'OMS recommande de vacciner les personnes les plus à risque ainsi que les personnels de santé susceptibles d'être confrontés à la maladie.
Source : La Presse
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