Une automobiliste de Montréal n'en peut plus des pistes cyclables de Valérie Plante

Son message est simple et direct: elle ne comprend pas pourquoi on a réservé de la chaussée au vélo sur le boulevard Henri-Bourassa ni pourquoi on en a aménagées deux sur la rue Christophe-Colomb.

À ses yeux, ces tracés n'apportent pas de bénéfices concrets et finissent par compliquer une circulation déjà tendue dans plusieurs quartiers. Dans sa sortie, elle revient sur des points très terre-à-terre.

D'abord, la saison du vélo lui semble trop courte pour justifier autant d'espace dédié: l'hiver occupe une large portion de l'année, les trottoirs sont enneigés longtemps, les bancs de neige rétrécissent les voies, et le nombre de cyclistes visibles lui paraît faible pendant une bonne partie des mois plus frais.

Ensuite, elle insiste sur l'effet immédiat sur le trafic: voies réduites, manoeuvres plus serrées, feux réajustés, bref, une impression de parcours ralentit au quotidien pour les automobilistes qui traversent ces axes majeurs.

Un autre élément qui la heurte concerne la facture publique. Selon elle, si ces aménagements ne donnent pas les résultats espérés, il faudra tôt ou tard les retirer, réasphalter, repeindre, refaire la signalisation.

Tout ça coûte cher et elle craint que la population se retrouve à payer la note pour un projet qu'elle juge mal adapté à la réalité montréalaise.

Son ton est tranché: pour elle, ces décisions ont bousillé la fluidité du réseau et n'ont pas amélioré la vie de la majorité des usagers de la route.

Au fond, son intervention met le doigt sur une inquiétude bien précise: l'équilibre entre encourager le transport actif et préserver une circulation viable sur des artères très utilisées.

Elle ne remet pas nécessairement en question l'idée du vélo en ville, mais plutôt le choix des emplacements, le nombre de corridors créés sur des rues stratégiques et le rapport coûts-bénéfices ressenti derrière le volant.

Voici sa vidéo:

Son appel est clair: revoir la pertinence de certains tronçons, ajuster le tir au besoin et s'assurer que chaque aménagement serve réellement le plus grand nombre, toute l'année, pas seulement au coeur de l'été.