D'où viennent les trous dans la barbe selon la science
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La barbe, c'est plus qu'une mode: c'est un signal biologique. On dirait que tout le monde se laisse pousser les poils ces temps-ci, mais la réalité, c'est que les hommes ne partent pas tous avec le même bagage.
Certains se réveillent avec un tapis bien fourni, d'autres gagnent une moustache timide après des semaines. La volonté et l'entretien aident un peu, mais le gros du travail se fait du côté des hormones et de l'ADN.
Oui, la testostérone est impliquée, sauf que la DHT est celle qui influence le plus la pousse de la barbe. Au moment de la puberté, cette DHT s'accélère et active des capteurs spécifiques dans la peau du visage.
Plus il y a de ces capteurs, appelé « récepteurs androgéniques », plus la peau réagit à la DHT, et plus la barbe pousse.
Leur répartition compte aussi: si les récepteurs sont bien étalés sur les joues, le menton et la mâchoire, la barbe a l'air uniforme; s'ils sont inégalement répartis, des trous apparaissent.
Ces récepteurs ne sont pas là par hasard. Ils sont dictés par des gènes. Le gène du récepteur aux androgènes, situé sur le chromosome X, influence la sensibilité de ces capteurs.
Certaines variations rendent le récepteur plus réactif à la DHT; résultat, une toison plus dense. Il y a aussi tout un lot de gènes qui pèsent dans la balance, notamment ceux qui touchent la structure des follicules et la quantité de poils.
Mis bout à bout, ces facteurs dictent la présence de la barbe, son épaisseur, son rythme de croissance et son look général.
La barbe: pas juste une affaire d'hormones
L'hérédité fait donc une grande différence. On n'hérite pas seulement de la couleur des yeux. On hérite aussi du plan de construction des poils du visage.
Comme le gène du récepteur est sur le chromosome X, la lignée maternelle peut peser dans la balance pour un garçon.
Et si, dans la famille, les barbes sont clairsemées ou, au contraire, très fournies, ça donne un bon indice de ce qui s'en vient.
Tout ça amène une conclusion simple: la barbe n'est pas une question de mérite. C'est une question de biologie. Les modes passent, les barbiers ouvrent et ferment, mais le patron hormonal et génétique reste le chef d'orchestre.
Certains auront toujours un avantage naturel, d'autres non. Ce n'est ni un défaut ni une qualité, juste le résultat d'un mélange unique de gènes et d'hormones qui fait que chaque visage est différent.
Source: Science&Vie
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