Martin St-Louis aurait pu ne jamais poser le pied à Montréal
Crédit photo: Facebook - RDS / Vidéo
Martin St-Louis n'a pas grandi avec Montréal dans sa mire. Enfant de Laval, il a longtemps gardé ses distances avec la grande ville, un peu à cause de l'image qu'on lui en avait faite à la maison.
Résultat: même s'il évoluait déjà dans le monde du hockey, la métropole n'était pas un lieu familier pour lui.
Ironique quand on sait qu'il en est aujourd'hui à sa quatrième saison derrière le banc du Canadien, l'un des postes les plus scrutés au Québec.
Dans une entrevue récente à Salut Bonjour, l'entraîneur est revenu sur sa jeunesse et sur ce rapport tardif à Montréal. Il raconte avoir grandi avec l'idée que le centre-ville, c'était risqué.
À l'adolescence, alors que les sorties entre amis deviennent normales, il restait du côté de Laval. La carrière l'a ensuite mené un peu partout, rarement ici. Ce n'est qu'une fois nommé entraîneur-chef qu'il a vraiment commencé à apprivoiser la ville où il travaille tous les jours:
« Personnellement, je découvre Montréal. Jeune, ma mère m'a convaincu que la ville était dangereuse. Je restais à Laval et elle me disait: ne va pas à Montréal, c'est dangereux. J'avais 16-17 ans, puis l'âge où on peut commencer à sortir avec les amis. Ainsi, je n'y étais jamais allé, car ma mère m'a donné une peur de toutes les villes. »
Montréal c'est une place dangereuse, selon la mère de Martin St-Louis
Aujourd'hui, le portrait n'a plus rien à voir. St-Louis se décrit d'abord comme un gars de banlieue, mais il s'est donné le mandat de mieux connaître son environnement.
Il sort souper, marche beaucoup, explore les artères principales, dont le secteur près de Sainte-Catherine. À force de se promener, il a constaté que ce qu'il s'imaginait plus jeune ne colle pas à la réalité.
Montréal n'est pas la bête noire qu'on lui avait racontée. Au contraire, il y a trouvé une énergie qui lui parle, une ambiance qui mélange travail et découvertes quotidiennes:
« Je suis un gars de banlieue. Les villes me faisaient peur, [...] mais je commence à explorer Montréal. Je vais souper [au restaurant], je marche beaucoup, je ne reste pas loin de la rue Sainte-Catherine. Et j'ai réalisé que ce n'est pas si dangereux que ça. »
On comprend qu'il fait maintenant partie du décor: les gens le reconnaissent souvent, que ce soit au resto, en marchant ou en sortant d'une boutique. Malgré tout, il garde un profil calme, fidèle à son style.
Le plus marquant, c'est le virage personnel. Celui qui gardait autrefois ses distances se dit attaché à Montréal. L'appréhension d'antan a laissé place à une relation plus simple, plus vraie.
Pour un entraîneur qui représente une organisation aussi emblématique, c'est un pas naturel: habiter sa ville autant que son rôle. Et ça paraît. Montréal est devenue son terrain de jeu en dehors de la patinoire, un endroit qu'il apprend encore à découvrir, mais qu'il assume pleinement.
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16 OCTOBRE | 81 RÉPONSES Martin St-Louis aurait pu ne jamais poser le pied à Montréal Plus jeune, comme Martin St-Louis, aviez-vous peur des grandes villes comme Montréal? |
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