Jérémy Gabriel publie un message extrêmement touchant qui fait beaucoup réfléchir
Crédit photo: Instagram - @gabrieljeremy
Dans une publication récente, Jérémy Gabriel, longtemps surnommé le petit Jérémy, revient sur le soir qui a tout changé pour lui: le 22 octobre, il y a 20 ans, quand il a chanté l'hymne national au Centre Bell pour l'ouverture d'un match du Canadien contre les Islanders.
L'invitation est née grâce aux démarches de sa mère et de la Fondation des Canadiens pour l'Enfance, notamment par l'entremise de Robert Sirois et Réjean Houle.
Juste avant la rencontre, il croise le capitaine de l'époque, Saku Koivu, et lui fait une demande toute spéciale: compter un but pour lui. Sans rien promettre, le numéro 11 lui répond qu'il fera de son mieux.
À 8 min 26 s de la première période, Saku Koivu inscrit le premier but, aidé d'Alexander Perezhogin et de Sheldon Souray. Après la partie, Jérémy repart avec la rondelle qu'on lui remet dans le vestiaire, un souvenir qu'il a gardé précieusement.
Ce soir-là, l'attention médiatique s'emballe. Du jour au lendemain, plus rien n'est pareil. S'enchaînent un album de Noël, un passage à Las Vegas auprès de Céline Dion, une prestation au Vatican pour le pape, un deuxième album et une biographie publiée dans quatre pays.
Voici sa publication:
L'agenda se remplit de spectacles et d'entrevues; pour un enfant, le rythme est tout sauf ordinaire. Son histoire suscite des réactions de tous les côtés: curiosité, sympathie, admiration, mais aussi incompréhension, mépris et moqueries.
20 ans plus tard, le petit Jérémy s'exprime sur un moment fort de sa carrière
Il le sait, il ne peut pas réécrire ce chapitre ni contrôler la perception que les gens ont eue de lui à l'époque. Et il n'a pas l'intention de raviver la poursuite judiciaire à laquelle son nom est resté associé.
Ce qu'il souhaite mettre de l'avant, c'est la réalité derrière le vacarme médiatique: au départ, il n'y avait qu'un petit garçon qui voulait chanter, se dépasser et donner de l'espoir à d'autres jeunes mis à l'écart:
« [...] Mais derrière les relents de catholicisme, le sensationnalisme et la surmédiatisation de mon histoire, il ne se cachait qu'un petit garçon qui voulait chanter et inspirer d'autres rejetés comme lui à se réaliser pleinement [...] »
Vingt ans plus tard, en soulignant cet anniversaire, Jérémy Gabriel pose un regard clair sur ce moment fondateur et sur la suite qui a défilé trop vite. Il rappelle que sa démarche visait d'abord l'amour de la musique et le désir d'inspirer.
Et il exprime un souhait simple pour ceux et celles qui suivront la même voie: que le prix à payer ne soit pas aussi lourd, que le talent puisse s'épanouir sans que la tempête médiatique n'emporte tout sur son passage:
« [...] De tout mon coeur, j'espère que les autres qui passeront après n'auront pas à payer aussi cher que moi », dit-il en concluant son message.
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