Isabelle Desjardins se confie sur son aisance avec son corps

En parlant de son arrivée à Moscou, elle souligne que le vrai dépaysement n'était ni le climat ni la langue, mais la simplicité avec laquelle les femmes utilisent les vestiaires du gym, où tout se fait naturellement, sans gêne.

Là-bas, on se change sans se cacher, on va à l'essentiel, et personne ne dramatise le fait de se déshabiller pour aller s'entraîner. Cette normalité l'a forcée à se regarder autrement.

Avant, elle se disait plus réservée, un peu à l'image de bien des Québécois qui préfèrent éviter de se dévêtir devant des inconnus, même dans des contextes tout à fait ordinaires comme le gym.

Le contraste a provoqué un petit choc au début. Se retrouver dans un environnement où la gêne n'a pas la première place demande un ajustement. Avec le temps, Isabelle a compris que, dans ce cadre-là, le corps n'est pas un sujet de tension.

C'est un fait, une donnée parmi d'autres du quotidien. En acceptant cette perspective, elle a réussi à relâcher la pression qu'elle se mettait sans s'en rendre compte. Ses autres voyages ont confirmé cette évolution.

Dans certains endroits, les saunas mixtes et l'esprit plus libre font partie des habitudes. On y valorise la simplicité, l'hygiène, le bien-être, plutôt que la peur du regard des autres.

En observant ces pratiques, Isabelle a adopté une attitude plus détendue. Elle n'a pas changé qui elle est; elle a surtout laissé tomber une partie du stress associé à la pudeur. Voici l'extrait:

Aujourd'hui, son message est clair et bienveillant. Elle ne cherche pas à convaincre tout le monde d'agir pareil, ni à ridiculiser ceux qui aiment garder leurs distances.

Elle propose plutôt d'essayer une vision plus douce du corps, fondée sur l'acceptation et la normalité des gestes simples. Se changer pour aller bouger, profiter d'un sauna, prendre une douche après l'effort: rien de tout ça n'a besoin d'être compliqué.

En apprenant à se faire confiance, on découvre que la gêne diminue d'elle-même. Et quand elle s'allège, la liberté prend plus de place. C'est ce regard-là qu'Isabelle souhaite partager.